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Immobilier : 2025, une année de transition avant un « nouveau cycle » attendu en 2026

Le lundi 1 septembre 2025

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Le marché immobilier français sort lentement de deux années de turbulences, marqué par une baisse historique des volumes et des prix.

Immobilier : 2025, une année de transition avant un « nouveau cycle » attendu en 2026
Le marché immobilier français sort lentement de deux années de turbulences.

Une reprise fragile en 2025
Après une chute vertigineuse des transactions entre 2022 et 2024 (–40 %), 2025 s’annonce comme une année de rebond. Selon les données croisées de Meilleurs Agents et des notaires, environ 925 000 transactions devraient être enregistrées cette année, soit une hausse de 8 % par rapport à 2024.
« Le marché a rompu avec la tendance baissière des dernières années, mais la reprise reste timide », a expliqué Thomas Lefebvre, vice-président data de SeLoger et Meilleurs Agents,
Côté prix, la correction brutale de 2023–2024 a laissé place à une stabilisation, voire de légères hausses dans plusieurs grandes métropoles, dont Paris, Bordeaux et Lyon. Seule Rennes reste en repli, après une envolée des prix de près de 60 % en une décennie.


Un pouvoir d’achat immobilier en amélioration
Bonne nouvelle pour les ménages : le pouvoir d’achat immobilier s’est redressé, permettant à un couple moyen d’acquérir en moyenne 72 m², soit 7 m² de plus qu’en 2024.
Cette amélioration tient à la fois à la baisse des prix, à l’augmentation des revenus et à la stabilisation relative des taux. Néanmoins, l’accès au crédit reste freiné par la résistance des taux d’intérêt, aujourd’hui autour de 3,25 % à 25 ans, un niveau légèrement supérieur aux anticipations.


Le marché locatif toujours sous tension
La contraction du marché de la transaction a accentué la pression sur le locatif. Les loyers ont progressé de plus de 10 % depuis 2022 et continuent d’évoluer plus rapidement que l’inflation. Même si le rythme de hausse ralentit (environ +5 % sur un an), le poids des loyers demeure un facteur de tension pour les ménages.


Des freins psychologiques encore présents
Au-delà des taux, d’autres blocages pèsent sur la reprise. À Paris notamment, 20 % des ventes réalisées en 2025 le sont à perte, conséquence des achats effectués au plus haut du marché en 2020. De nombreux propriétaires se retrouvent ainsi bloqués, incapables de financer un logement plus grand en cas de revente.
« Pour une partie des ménages, l’immobilier n’a pas joué son rôle de créateur de richesse ces dernières années, ce qui freine la mobilité résidentielle », a souligné Thomas Lefebvre.


2026, le retour d’un « nouveau cycle » ?
Les perspectives demeurent incertaines, en raison d’un contexte géopolitique et politique instable qui pèse sur la dette souveraine et les conditions de financement. Pour autant, les analystes de SeLoger anticipent que 2026 pourrait marquer l’ouverture d’un nouveau cycle immobilier, avec :
•    une stabilisation des taux autour de 3,25–3,5 % ;
•    un pouvoir d’achat consolidé ;
•    un volume de transactions se rapprochant du million, seuil considéré comme structurel pour répondre aux besoins des ménages.
« 2025 restera une année de transition. Mais les signaux observés laissent penser que 2026 pourrait enfin amorcer un retour à un marché plus équilibré et rationnel », a conclu Thomas Lefebvre.