Il s’agit de la septième baisse consécutive depuis avril 2024. Cette inflexion de la politique monétaire, amorcée en réponse au ralentissement de l’inflation dans la zone euro, pourrait marquer un tournant pour le marché immobilier, resté en demi-teinte depuis plus d’un an.

Alors que la hausse brutale des taux d’intérêt depuis 2022 avait fortement freiné les capacités d’emprunt des ménages, la dynamique enclenchée par la BCE redonne de l’oxygène au secteur. Et notamment aux vendeurs, qui retrouvent peu à peu des conditions de marché plus favorables.

Un retour progressif des acquéreurs

La baisse des taux s’accompagne mécaniquement d’un meilleur accès au crédit. Un ménage qui peinait jusqu’ici à financer un bien voit aujourd’hui sa capacité d’emprunt augmenter. Un recul d’un quart de point peut redonner jusqu’à 10 000 à 15 000 euros de budget sur un emprunt standard de 25 ans. Résultat, certains acheteurs, écartés du marché ces derniers mois, reviennent sur le devant de la scène.

Dans plusieurs métropoles, les professionnels notent déjà un frémissement. Le volume de visites repart légèrement à la hausse, et les délais de vente semblent amorcer un repli, en particulier sur les biens bien situés ou bien rénovés.

Moins de négociations, des ventes plus fluides

Autre conséquence directe de l’assouplissement monétaire, les acheteurs, moins contraints par des mensualités élevées, sont moins enclins à négocier durement les prix. Cela permet aux vendeurs de conserver un niveau de valorisation plus proche de l’estimation initiale.

Une fenêtre d’opportunité pour les vendeurs

Si le marché ne s’emballe pas, loin de là, la tendance baissière des taux ouvre toutefois une fenêtre d’opportunité. Les vendeurs qui hésitaient à se lancer peuvent désormais le faire dans un climat moins tendu. Car si la demande se renforce, l’offre, elle, reste mesurée, ce qui limite la concurrence entre biens comparables.