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Immobilier : une reprise contrastée selon Bien'ici

Le jeudi 16 octobre 2025

Portails

Annoncée comme l’année du rebond, 2025 se révèle plutôt celle de la stabilisation. Selon la dernière édition du baromètre Stat’ici publié par Bien’ici, le marché de la transaction immobilière semble sortir lentement de la crise sans pour autant renouer avec une véritable dynamique de reprise.

Immobilier : une reprise contrastée selon Bien'ici
Bien'ici

Les taux d’intérêt bancaires se sont stabilisés autour de 3,2 %, et la correction des prix paraît désormais contenue : -1 % pour les appartements et -0,3 % pour les maisons sur un an. Les acquéreurs, moins attentistes qu’en 2024, reviennent progressivement sur le marché, tandis que les vendeurs ajustent leurs prétentions. L’offre et la demande progressent de concert, mais la tension reste inférieure aux niveaux d’avant-crise.

Le neuf se redresse, la location s’enlise
Dans le neuf, les signaux sont encourageants. L’offre progresse de 6 % et la demande bondit de 10 %, après deux ans d’effondrement. Les prix continuent toutefois de croître (+3 % sur un an), freinant une relance plus franche.
Le marché locatif, lui, demeure sous tension. L’offre recule encore de 7 % et les loyers restent élevés (18 €/m² en moyenne), signe d’un déséquilibre structurel aggravé par la crise du logement.

Des ventes plus fluides, mais des écarts territoriaux persistants
Le signe le plus tangible de cette reprise mesurée est la baisse du temps moyen de diffusion des annonces : 81 jours en moyenne, soit six jours de moins qu’un an plus tôt. Si l’Île-de-France reste la région la plus rapide (67 jours), la fluidité s’améliore surtout dans des territoires moins attendus : les Hauts-de-France (-12 jours), la Bourgogne-Franche-Comté (-9 jours) ou la Nouvelle-Aquitaine (-8 jours).

Le DPE, nouveau moteur de la rotation du parc
Autre enseignement du baromètre, les passoires thermiques pèsent désormais 11 % de l’offre de vente, contre 8 % en 2022. L’interdiction progressive de location des logements F et G incite de nombreux propriétaires à céder leurs biens. « Les passoires thermiques sont aujourd’hui une véritable opportunité pour l’acheteur : souvent accessibles après une décote du prix à condition que l’acheteur puisse absorber les coûts de rénovation.
», note l’étude : « il est devenu un facteur de décision majeur, dictant à la fois le
prix de vente et la stratégie immobilière des propriétaires »


Une fin d’année sous surveillance
Si les indicateurs se redressent, il faut rester prudent. Les tensions géopolitiques, les incertitudes politiques et la faible visibilité économique pourraient peser sur la fin d’année.
« L’envie d’achat immobilier demeure forte, mais les ménages attendent un contexte plus favorable pour se lancer », conclut le rapport. En somme, la reprise du marché immobilier français se dessine moins comme un rebond que comme une respiration : un équilibre fragile entre la stabilisation des taux, la résistance des prix et la confiance, encore timide, des acheteurs.

 

Contenu additionnel: Etude Bien'ici