La Fed baisse ses taux : quelles répercussions pour l’immobilier français ?
Le mercredi 17 septembre 2025
Immobilier et économie
La Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé, mercredi 17 septembre, une baisse de ses taux directeurs de 25 points de base, ramenant la fourchette à 4,00 % VS 4,25 %. Il s’agit de la première détente monétaire depuis près d’un an et le signal d’un possible cycle de baisses successives d’ici la fin de 2025. Si cette décision vise d’abord l’économie américaine, elle pourrait aussi influencer, indirectement, les conditions de financement en Europe et, par ricochet, le marché immobilier français.
FED
Un geste de la Fed aux répercussions mondiales
La banque centrale américaine agit dans un contexte de ralentissement de l’emploi outre-Atlantique et de signes de désinflation. En réduisant le coût de l’argent, elle cherche à soutenir l’investissement et à prévenir un atterrissage trop brutal de l’économie. Mais les décisions de la Fed dépassent largement les frontières américaines : elles influencent l’ensemble des marchés financiers mondiaux, des taux obligataires aux devises.
Quel impact en France ?
En France, les professionnels de l’immobilier scrutent cette détente avec attention. Les effets, s’ils restent indirects, pourraient se manifester par plusieurs canaux :
- Les taux obligataires : la baisse des rendements américains peut exercer une pression à la baisse sur les taux européens, notamment l’OAT à 10 ans, référence pour les banques dans la fixation de leurs grilles de crédit immobilier.
- La BCE : même si Francfort conserve son autonomie, la détente monétaire américaine ouvre un espace pour un assouplissement en zone euro, surtout si l’inflation européenne poursuit son reflux.
- Le crédit immobilier : en bout de chaîne, les ménages français pourraient bénéficier d’une baisse progressive des taux proposés par les banques.
Certains analystes estiment toutefois qu’une baisse plus marquée – de 50 points de base – aurait envoyé un signal plus fort aux marchés européens.
Entre espoirs et incertitudes
Les professionnels espèrent que ce mouvement contribue à réenclencher le cycle immobilier, en redonnant confiance aux acheteurs et aux investisseurs. Mais les incertitudes demeurent : évolution de l’inflation, stabilité de l’euro face au dollar et, surtout, volonté de la BCE de suivre le mouvement.
Pour l’immobilier français, le geste américain n’est pas encore un tournant. Mais il laisse entrevoir la possibilité d’une nouvelle phase où le financement, sans redevenir aussi abondant qu’avant 2022, pourrait progressivement se desserrer.