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Logement étudiant : un marché sous tension marqué par de fortes disparités territoriales

Le lundi 8 septembre 2025

Données

À l’heure de la rentrée universitaire, les étudiants se heurtent à un marché locatif toujours tendu. Selon le baromètre 2025 de We Invest, le prix moyen d’un studio atteint désormais 559 euros, mais les écarts entre les villes n’ont jamais été aussi marqués.

Logement étudiant : un marché sous tension marqué par de fortes disparités territoriales
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Le logement reste, de loin, le premier poste de dépense des étudiants, représentant 56 % de leurs frais mensuels. Cette charge est d’autant plus lourde que les loyers varient considérablement selon les territoires. À Paris, un studio de 20 m² se loue en moyenne 915 euros (+0,88 % en un an), soit plus du double du budget nécessaire à Limoges (385 €) ou à Pau (390 €). En région parisienne, Nanterre (816 €, +20 %) et Créteil (798 €, +5,7 %) confirment la pression croissante sur l’offre.

 

Paris reste la ville la plus chère, Lyon la plus saturée

Si la capitale conserve son statut de marché le plus onéreux, Lyon est désormais considérée comme la ville la plus difficile d’accès. Le baromètre pointe un « taux de tension » de 14,12, qui reflète le nombre élevé de demandes pour un seul logement disponible. Rennes ou Caen, habituellement plus accessibles, connaissent également une saturation inédite.

« La difficulté pour les étudiants, ce n’est pas seulement le prix, c’est d’abord l’accès, souligne Xavier Belvaux, directeur général de We Invest France. À Rennes ou Lyon, on compte plus de dix demandes pour un seul logement. Même avec le budget, beaucoup restent sans solution. »

 

L’autonomie privilégiée au détriment de la colocation

Les données 2025 révèlent aussi un changement de comportement : 65 % des demandes concernent désormais un studio ou un T1, contre seulement 5 % pour une colocation (8 % en 2024). « De plus en plus d’étudiants préfèrent payer 30 ou 40 euros de plus pour vivre seuls. L’autonomie est devenue un critère aussi important que le prix », observe M. Belvaux. Plus d’un étudiant sur deux recherche par ailleurs un logement meublé.

 

Anticiper pour éviter la pénurie

Face à ce déséquilibre, les professionnels recommandent de débuter les recherches dès le mois de juin, de préparer un dossier complet en amont et de réagir rapidement à la publication d’une annonce. Certains étudiants choisissent également de s’éloigner des métropoles les plus tendues pour privilégier des villes moyennes, où un studio reste accessible pour moins de 400 euros.

 

Une fracture territoriale qui s’accentue

Le baromètre confirme une tendance lourde : la hausse des loyers reste contenue à l’échelle nationale, mais les écarts territoriaux s’approfondissent. Entre Paris et Limoges, plus de 500 euros séparent le coût moyen d’un studio. Une fracture qui risque d’influer sur les choix d’orientation et de contraindre certains étudiants à revoir leurs projets d’études.