« Le secteur de la copropriété est saturé de tâches répétitives. L’IA ne vise pas à remplacer les professionnels, mais à les augmenter », résume Samuel Essaka Ekedi, directeur du Développement de VILOGI.

Une croissance alimentée par les acquisitions

Pour expliquer cette progression, l’entreprise met en avant le rachat de MIP Alpes, éditeur du logiciel ADB+, et de AGLI, créateur de AG.LOCAT. Ces intégrations ont élargi le périmètre fonctionnel de la plateforme et permis d’accueillir plus de 600 nouvelles copropriétés en un seul mois, un record pour l’éditeur.

Parallèlement, la gestion locative a connu un essor marqué. VILOGI revendique une offre capable d’adresser, au-delà des syndics traditionnels, l’ensemble de l’écosystème de la gestion immobilière : copropriétaires, bailleurs, locataires et fournisseurs.

La digitalisation comme levier d’efficacité

Dans un métier où l’administratif occupe une place centrale, l’automatisation apparaît désormais incontournable. « Les rapprochements bancaires, la saisie de factures, les appels de fonds sont autant de tâches qui doivent être confiées à la machine », affirme M. Essaka Ekedi.

VILOGI a ainsi renforcé ses outils d’OCR pour la lecture automatique de documents, généralisé les flux bancaires via son partenariat avec Bridge, et déployé l’application VILOGI & Me. Cette dernière, accessible aux copropriétaires comme aux locataires, centralise documents et paiements, fluidifie les échanges et assure une traçabilité complète.

La préparation et le suivi des assemblées générale, étape cruciale dans la vie d’une copropriété, font également l’objet d’une digitalisation croissante. L’objectif est de réduire le temps écoulé entre la décision collective et sa traduction opérationnelle dans la comptabilité et les contrats.

L’IA comme catalyseur d’un nouveau modèle

La prochaine étape repose sur l’intelligence artificielle. L’entreprise développe un assistant virtuel capable de traiter des urgences en parallèle des gestionnaires : envoi de documents, réponses automatiques, rappels d’échéances.

L’IA permet également d’exploiter les masses de données générées par la copropriété pour anticiper les besoins de maintenance et détecter les signaux faibles avant qu’ils ne deviennent des urgences.

« Nous voyons l’IA comme un exosquelette numérique. Elle allège la charge de travail mécanique afin de recentrer les professionnels sur la relation, la pédagogie et la création de valeur », insiste le directeur du Développement.

Vers une gestion immobilière « augmentée »

Alors que les métiers de l’immobilier traversent une période de recomposition marquée par la baisse des transactions et l’augmentation des exigences réglementaires, VILOGI revendique une ambition claire : devenir le pivot d’un écosystème digital intégré où la copropriété occupe une place centrale.

En pariant sur l’automatisation et sur l’IA, l’entreprise entend redessiner les contours d’une profession encore largement façonnée par le papier et la répétition des tâches. Une transition qui, à en croire Samuel Essaka Ekedi, n’est plus une option mais une condition de survie : « Les gestionnaires ne disparaîtront pas, mais ceux qui refuseront d’adopter ces outils prendront un retard irrattrapable. »